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Startups : retour vers la terminologie

Startups : définitions et origines de cet enclos sémantique et terminologique réservé à certaines entreprises. On peut y observer des licornes, mais pas seulement.

Ce matin, le terme « startup » fait ressortir 2 050 000 000 résultats sur Google sur mon ordinateur. Mais que veut dire exactement ce terme ? D’où vient-il ? Allons examiner de plus près sa définition et le zoo sémantique qui s’y rattache.

Origines : capturer la notion de Startups

L’Oxford English Dictionary explique que la première utilisation de ce terme remonterait à 1517. Il a néanmoins fallu attendre longtemps avant qu’il ne prenne les contours sous lesquels on le connaît aujourd’hui. En effet, plusieurs ressources sur Internet rapportent que l’utilisation moderne de ce terme date de 1976. On le doit à un article publié par le magazine Forbes. Toutefois, le terme ne s’est vraiment popularisé que dans les années 90 à l’époque de la première bulle Internet.

Selon le dictionnaire Merriam Webster, le terme startup désignerait 2 choses : the act or an instance of setting in operation or motiona fledgling business enterprise. Soit l’action de démarrer en général ou de prendre son envol s’agissant d’une entreprise.

Selon le Petit Robert, la startup serait Jeune entreprise novatrice dans le secteur des nouvelles technologies, sur Internet. Ce dictionnaire rappelle également qu’il s’agit d’un anglicisme et qu’il est recommandé d’utiliser plutôt « jeune pousse » à la place.

Vérification faite, cette préconisation terminologique a vu le jour dès 2001 grâce au travail de la Commission d’enrichissement de la langue française (une section de l’Académie française). L’Office Québécois de la Langue Française promeut la même transposition pour le terme startup.

Animaux et startups : un zoo sémantique

Les startups sont souvent associées à des noms d’animaux. Si c’est mignon, cela a aussi une signification.

Licorne : un critère quantitatif

Est une licorne, la startup valorisée à plus de 1 milliard de dollars – La personne à l’origine de ce critère animalier serait Aileen Lee une spécialiste du capital risk, en 2013. Le média en ligne J’aime les startups précise également qu’une startup qui fait une entrée en bourse ou qui est rachetée n’est plus considérée comme une licorne

Chameau : un critère qualitatif

Il s’agit d’évoquer la résilience et la nécessité de penser à long-terme dont les startups doivent faire preuve pour réussir dans le contexte actuel.

A ma connaissance, ce critère animalier est bien plus récent. La première fois que je l’ai rencontrée à mon niveau c’est en 2020 dans un article du Harvard Business Journal. Cela m’avait marqué et je l’ai recherché pour l’évoquer ici. Ledit article avait été écrit par Alex Lazarov (global venture capitalist et auteur de différents ouvrages en lien avec l’entreprenariat). Son titre : Startups it’s Time to Think like Camels – Not Unicorns.

Je relève que cet animal a été une nouvelle fois évoqué en 2023 par Abdullah Snobar. De qui s’agit-il ? Il dirige un incubateur tech et il est un membre du Forbes Councils. En début d’année, il a détaillé dans un article les clés du succès pour les startups. Le titre de son titre : 2023 Is The Year Of Camel Startups

Girafe : un critère du futur ?

Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours eu un faible pour les girafes. Il y a l’enfance, il y a le court-métrage d’animation de Nicolas Deveaux 5 mètres 80 et bien d’autres raisons (aucune n’est vestimentaire). Mon métier n’a rien à voir. Si je peux pitcher mon profil avec n’importe quel animal à un recruteur, c’est malgré tout mon favori 🙂

Tout cela pour introduire que j’aurais tendance à proposer de compléter ce zoo avec une troisième catégorie. La girafe serait l’entreprise innovante qui cherche à proposer à la fois un produit et un service en rupture avec les codes du marché et dont les activités ont un lien avec la durée. Veille technologique, circuits de distribution avec des intermédiaires, développement durable … tous ces éléments ont un lien avec le temps long.

Et vous, avec quel animal pensez-vous qu’on pourrait catégoriser les startups dans le futur ?

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à en parler autour de vous.

L’histoire de ma prochaine opportunité professionnelle, je la commencerai très volontiers par Il était une fois un article …

à venir

Si à choisir, ce sont plutôt les marques notoires et les marques du quotidien qui vous intéressent, je vous invite à consulter l’article : Marketing et fautes de français.

Vous y retrouverez autour d’exemples concrets de comment on peut maltraiter la langue pour le bien de tous ou s’afficher négativement pour une simple coquille.

Crédits image : image de licornes par Joao Paulo / Pixabay – image de chameaux par Mostafa Meraji / Pixabay – autres images par Estelle André